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HASSAN DARSI > artiste IDM au MUCEM (musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée

DES ARTISTES DANS LA CITE #2 I PASSERELLE ARTISTIQUE : ETRANGE PARADOXE Du 20 juin au 27 octobre 2014

co-commissariat :
Hassan Darsi et Florence Renault-Darsi – La source du Lion (Casablanca), Jean-Roch Bouiller – MuCEM (Marseille)
Scénographie : Olivier Bedu et Juliette Morel – Struc Archi
Les artistes : Younes Baba-Ali, Yto Barrada, Hassan Darsi, Martine Derain, Mohammed Laouli

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Compagnon et complice de notre quotidien, le paradoxe habite insidieusement notre vie, nos rapports sociaux, notre environnement, nos pensées, nos actes… Il est le contrepied des idées reçues, des préjugés et des certitudes logiques… en même temps qu’il participe à faire émerger cette dernière. Le paradoxe est un lien, un lieu de rencontre, un espace de débat, un point d’articulation… un moteur et l’essence même de tout acte de création… L’artiste cultive le paradoxe comme un outil d’exploration, de recherche et de découverte, qui stimule, ouvre et limite en même temps. Générateur de tensions, voire de torsions, le paradoxe lui permet de « dé-construire » pour mieux « reconstruire » et ainsi reconsidérer sa relation au monde et à la société. Le paradoxe pousse, tempère et donne l’échelle qui ajuste le travail de création.

C’est par ces métamorphoses que le travail de l’artiste peut se libérer de l’artiste lui-même (et inversement), pour se donner à voir, pour entrer dans l’échange et s’ouvrir à l’autre. L’oeuvre qui naît de ce processus ne constitue en elle-même ni une illustration, ni une réponse, mais elle introduit un sentiment d’équivoque ; chaque image, chaque idée, pouvant être à la fois unique et multiple, elle-même et son contraire, et révéler justement cet étrange paradoxe, ce sentiment d’équivoque…  L’artiste, par son processus de création artistique même, propose une façon particulière de ressentir les choses, de se positionner dans la société, de regarder le monde. C’est cette attitude de l’artiste, cette façon particulière de s’inscrire dans les contextes auxquels il est confronté que souhaite explorer cette « Passerelle artistique » en interrogeant réciproquement la place de la société dans le travail de l’artiste et le rôle qu’il pense, entend ou souhaiterait avoir dans la société.