Projet pédagogique de l’atelier

La communication visuelle et graphique qui couvre l’ensemble du champ de la communication par le signe et l’image, est omniprésente dans notre société. Affiche, brochure, livre, dépliant, écran [de télévision, d’ordinateur, de téléphone portable ou de cinéma], journal, revue, emballage, … sont autant de supports de communication pour lesquels le créateur graphique aura à concevoir et formaliser des messages.

D’autres suppports existeront dans le futur, que le créatif devra appréhender puis maîtriser. Le livre électronique ou l’iPad aujourd’hui en sont des exemples évidents. Il est donc essentiel de former des créateurs compétents capables d’investir des médias plus traditionnels mais aptes à assimiler aisément les contraintes inhérentes aux nouveaux supports et à en exploiter les qualités.

L’atelier de communication visuelle et graphique est, bien entendu, un lieu d’apprentissage  : l’étudiant y est initié à des techniques traditionnelles autant qu’à des techniques plus actuelles où les logiciels graphiques utilisés dans le métier jouent un rôle important. Mais c’est aussi un lieu de recherche, un laboratoire où les étudiants, forts de leurs acquis techniques et théoriques, essaient, inventent et proposent de nouvelles formes. C’est aussi un lieu d’échange et de débat, où l’étudiant est amené à regarder, à appréhender le monde, la société, l’actualité de manière critique, et à transcrire ses préoccupations dans un langage graphique convaincant et cohérent. C’est aussi un lieu d’information sur les pratiques et concepts d’aujourd’hui ; sur les expositions, événements, publications, à propos des arts graphiques et de tous les autres domaines de l’art. C’est encore un lieu de rencontre où des créateurs viennent expliquer leur travail, leur fonctionnement et partager leur expérience avec les étudiants. C’est enfin un lieu en connexion avec l’actualité artistique, économique, sociale, politique et culturelle locale, nationale et internationale.

Le développement d’un projet de communication visuelle judicieux implique l’évaluation et le choix des signes, la hiérarchisation et la visualisation de l’information, bien sûr, mais aussi une capacité d’écoute et un réflexe de renseignement et d’information pour apprendre et comprendre le domaine dans lequel le « commanditaire » évolue, quel qu’il soit. L’étudiant est donc incité à déployer sa curiosité intellectuelle. Une liste de livres et de revues sera affichée, que l’étudiant devra consulter régulièrement à la bibliothèque afin d’étoffer ses connaissances graphiques pendant les trois années de Bachelier, l’étudiant apprend, via des exercices ciblés de plus en plus complexes (où il est invité à expérimenter diverses techniques) et des informations théoriques, les outils, les logiciels, et les termes utilisés dans les métiers de la communication visuelle et graphique : conception graphique, infographie, PAO, mise en page, imprimerie, web design, animation … Il développe progressivement son propre langage plastique.

Des contacts sont pris avec des commanditaires extérieurs, acteurs culturels ou économiques, afin d’alimenter l’atelier en projets concrets auxquels seront confrontés les étudiants. A la fin de ce premier cycle, l’étudiant sera capable de construire des projets pertinents, originaux et cohérents en relation avec le message à communiquer.

Durant les deux années de master, les étudiants poursuivent, en concertation avec l’équipe pédagogique de la finalité, un travail de recherche graphique et artistique personnel et original suivant l’orientation choisie. L’accent est mis sur la qualité plastique du travail, la dimension expérimentale, l’originalité de la recherche et la cohérence des moyens mis en œuvre pour transmettre les intentions.

Le cours ambitionne de former des concepteurs graphiques aptes à répondre à une mission de communication visuelle et graphique quelle qu’elle soit ; mais aussi capables d’imaginer des projets pertinents et ambitieux et de les réaliser eux-mêmes, ou d’en superviser la réalisation en faisant appel aux spécialistes appropriés.

Jean-Marc Vanoevelen