Clément Thirion crée « Fractal » au Théâtre de la Balsamine du 2 au 6 février 2016.
Dans Fractal, un individu décide de sonder l’infini de l’espace dans l’espoir de capter un signal extraterrestre. Pourquoi? Sans doute pour obéir à une sorte d’instinct qui nous pousse, chacun, à chercher l’Autre, inlassablement, autour de nous. L’espoir fait vivre, dit-on. Mais qui sont les extraterrestres? Impossible de le savoir. D’ailleurs rien n’indique qu’il y ait quelqu’un d’autre dans l’immensité cosmique. Dès lors, l’Humanité a plus de chances de s’éteindre seule que de rencontrer le troisième type.
Liant la parole, la musique et la chorégraphie, Fractal développe la poétique d’un univers mathématique et métaphorique, où tout mouvement vers l’Autre n’est qu’un trajet vers soi. L’espace-temps de la représentation, son terrain de jeu, est cette zone qui caractérise l’être humain, située entre le microscopique et le macroscopique, le futile et le primordial, l’utopie et la réalité, l’individu et la communauté. Une communauté convoquée ici grâce à un groupe de 25 danseurs. Leurs corps, guidés par la rigueur de la géométrie, entament une marche à la fois complexe, hypnotique, aliénante et absurde, oscillant entre profonde nécessité et pure vacuité.
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