!! Mise à jour en septembre 2018 !!

Projet pédagogique et artistique

Philosophie générale

L’intitulé de cours « Architecture d’intérieur » fait référence  à deux notions fondamentales pour la réflexion de l’étudiant : architecture et intérieur. Elles constituent de toute évidence le fondement de la formation envisagée au sein de l’atelier.

« L’architecture » fait partie intégrante de la préparation de l’étudiant à l’architecture d’intérieur ; c’est l’homme dans son environnement, l’homme parmi les hommes, l’homme dans le monde, l’homme  dans l’univers ou dans l’imaginaire.

« L’intérieur » implique tout ce qui touche à la vie « pratique » de l’homme, l’individu en tant que tel ou appartenant à un groupe il est au centre de l’observation, de l’interprétation et de la création qui en découle.

L’étudiant sera donc amené à réfléchir sur l’homme qui du matin au soir ou du soir au matin, vit et interagit dans un environnement donné, à le remettre en question et à proposer des réponses créatives et pertinentes, à l’améliorer.

Pour chercher sa ou ses réponses, l’étudiant devra trouver l’information, se nourrir par la culture, la matière, la couleur, le mouvement, la vie, à mettre en relation des choses ou des personnes qui l’aideront  à concrétiser un projet, quel qu’il soit.

L’atelier d’architecture d’intérieur devient alors un lieu d’expérimentation, de nourriture intellectuelle et pratique qui passe par la maîtrise d’un art. Un lieu qui autorise la prise de risque et exige la mesure. Cela afin de permettre à l’étudiant d’acquérir une formation complète qui lui permettra d’exercer au plus haut niveau de compétence la profession qu’il a choisie.

Il s’agit ici de s’interroger, de s’informer, de chercher, de décortiquer, de décoder puis  de déconstruire, de construire et reconstruire personnellement mais aussi d’exprimer, de transmettre, de mettre en relation et de trouver son propre langage.

On ne se réfugie pas dans les mécanismes connus, on les redessine, on les démonte, on les réinvente, on les remet en question.

La fonction engendre la forme, la poésie la développe, l’étudiant la personnalise et l’art le nourrit.

Pour mener à bien un projet, l’apprentissage d’une méthode de base est nécessaire et l’étudiant devra, lui-même, développer sa capacité d’adaptation au travail demandé afin d’aboutir à une réflexion personnelle et complète.

Ne s’acquérant pas dès la première approche, l’évolution de la réflexion et du projet seront les principaux témoins de la capacité d’adaptation aux contraintes imposées à la fois par le projet lui-même et à la fois par l’équipe professorale.

Des projets peuvent avoir pour contrainte imposée, le prix ou la dimension, ou encore l’écologie,…

Divers exercices d’ampleurs différentes pourront être demandés au cours d’une année :

Projet à court terme afin de mesurer la créativité, la spontanéité et la rapidité d’action ou de ré-action.

D’autres projets à plus long terme (un trimestre) au cours duquel l’étudiant sera amené à aboutir à une réflexion élaborée sur un sujet donné.

Ces exercices seront adaptés en fonction de l’année du cycle académique de l’étudiant.

Les projets seront au nombre de trois par année et devront avoir une approche plus approfondie de certains aspects demandés en fonction du thème de l’année ou des contraintes imposées.

Pour chaque projet, il est demandé aux étudiants de réaliser un dossier transversal. Ce dossier transversal est une analyse, un recul demandé par rapport au travail fourni. C’est exprimer en quelques mots, quelques schémas-clés la ligne du projet. Ce qui en ressort. Cela participe à l’analyse critique – et donc l’acquisition d’un esprit critique[1] – ainsi que celle d’une communication claire et synthétique.

Le dossier transversal est réalisé à la fin du projet mais présenté aux membres du jury avant les projets. Ce dossier permet à l’étudiant d’analyser son travail, d’en dégager les lignes conductrices conscientes et inconscientes qui l’ont mené à l’aboutissement.

Riche de cette analyse, l’étudiant pourra acquérir un regard différent sur son travail, un recul nécessaire à l’évolution, au questionnement et à la communication du projet.

Comment

Chaque année procède selon  un fil conducteur qui sera considéré comme acquis au fur et à mesure de la formation. Les étudiants travaillent donc par « accumulation » ou « addition » des compétences durant les cinq années.

Ces « thèmes » feront l’objet de projets plus particulièrement orientés vers leur(s) contenu(s) afin de permettre une approche approfondie des différents aspects inhérents au métier d’architecte d’intérieur.

Suite aux divers changements de grille de cours 2013-2014 et aux divers changements d’organisation interne de l’école, l’organisation des projets et exercices sera adaptée à ces grilles.

Pour les bacheliers :

1ère Bachelier : Année pluridisciplinaire. Exercices et Initiation – Les projets évoluent en taille et en exigence graduellement au cours de l’année. Il s’agit de déceler, de développer et d’encourager la créativité de l’étudiant par une attention plus particulière, à sa demande, pas à pas.

Grâce aux stages de 120 heures dans les différents ateliers et aux cours pluridisciplinaires, la 1ère année de bachelier  permettra aux étudiants d’envisager les projets d’atelier avec une vision élargie des techniques et des formes de pensée qui les auront nourris lors de ces stages et cours communs.

La dimension artistique des projets n’en sera que grandie.

L’initiation se verra nourrie par les collaborations, entre les étudiants, entreprises lors de cette année.

2ème Bachelier : Volume et Matière – Le volume est travaillé au travers des projets. Un cours de matériaux permet et incite à l’expérimentation. L’expérimentation de la matière se fera au travers de workshop.

Expérimentation et processus d’apprentissage pour aboutir au projet.

3ème Bachelier : Couleur et lumière – le cours de couleur permet d’acquérir une notion d’impact de la couleur sur les objets, l’architecture. La lumière sera approchée au travers des projets mais aussi par le biais de séminaire, de workshops, d’exercices à durée limitée dans le temps.

Concrétisation des projets avec des exigences ciblées.

Pour les masters :

Ces deux années seront consacrées à la spécialisation choisie. Les projets d’atelier seront des projets d’architecture d’intérieur liés à la spécialisation. Les étudiants choisiront un thème à développer, à analyser en rapport avec leur spécialisation en y intégrant les notions d’écologie, d’économie et de développement durable.

Il s’agira de développer un esprit de collaboration entre étudiants et différents intervenants.

Autonomie et collaboration sont les objectifs à atteindre au terme de ces deux années.

Concernant les thèmes donnés et les projets développés par les étudiants tout au long de leur cursus, un débriefing participatif après la remise des travaux et/ou  dossiers sera fait systématiquement. Ceci afin de réorienter les projets pour répondre aux attentes des étudiants et/ou à combler les éventuelles lacunes  constatées chez certains d’entre eux.

La fusion de l’ex « ESAPV » et du « Conservatoire » permettra sans aucun doute d’étendre la transversalité des ateliers à la transversalité des domaines.

Ayant pour but d’apporter une vision des pratiques artistiques aussi large et nourricière que possible aux étudiants.

Lors de l’énoncé du projet et pour la plupart des projets, des visites, des rencontres seront organisées afin de nourrir l’étudiant dans ses recherches et questionnements.

L’évaluation.

Selon l’année d’étude, les critères d’évaluation évoluent logiquement entre autres selon les critères suivants :

–               L’acquisition de compétences et de connaissances définies lors de la présentation du projet à l’étudiant. La maitrise du cheminement et du résultat.

–               L’évolution personnelle de l’étudiant dans son travail.

–               La perception spatiale, le soin, l’expression graphique et verbale, …

Capacités et connaissances visées en fin de cycle.

En fin de cycle, l’étudiant aura  reçu une formation qui lui permet de répondre de manière personnelle et critique à un programme donné, une capacité d’analyse et de réflexion sur un projet, une connaissance des différentes façons d’y répondre et de le réaliser.

La réalisation d’un projet passe par la connaissance des matériaux, une collaboration avec les personnes indispensables pour le mener à bien (Ingénieur, architecte, etc.) mais également par une culture artistique générale acquise par le biais des cours généraux, voyages ou visites.

Il aura eu l’occasion de s’intégrer dans une équipe active dans le domaine au cours du stage choisi et par là, la capacité à collaborer avec les différents intervenants.

L’étudiant devrait donc pouvoir répondre à des problèmes spécifiques liés au projet.

L’étudiant a acquis la capacité à présenter graphiquement et verbalement son projet.

L’expérience de terrain vient au fils des ans compléter sa formation pratique.

Créativité, souplesse, ouverture d’esprit,  remise en question, vision globale d’un projet et vision détaillée du projet, collaboration, visualisation en 3 dimensions, faculté à apporter une réflexion nouvelle et personnelle à un problème technique ou organisationnel précis.


[1] Cf. projet pédagogique et artistique d’Arts²