Du 8 au 12 octobre 2018 de 10 à 18h les enseignant·e·s d’Arts Numériques d’ARTS² et des artistes d’Algolit, groupe de recherche de Constant sur le code libre et le texte, proposent un atelier au Mundaneum à Mons avec des étudiant·e·s d’ARTS², de Numédiart et d’autres écoles, abordant l’utilisation de modèles statistiques d’apprentissage automatique et de matériel d’archivage pour la création littéraire. Les artistes proposeront des outils et des pratiques existant·e·s d’une part et des méthodologies oulipiennes de l’autre, afin d’arriver au jeu algolittéraire.
Les participant.e.s auront la possibilité de participer à deux niveaux différents:
* en travaillant avec les outils techniques, pour ceci on demande de maitriser des notions de base en programmation, de préférence en Python
* en travaillant de façon analogique et métaphorique à partir des ‘recettes’ de code expliquées
Selon leurs envies, les participant·e·s à l’atelier pourront continuer à développer leurs œuvres après la semaine d’atelier et participer à l’exposition qu’Algolit organisera au Mundaneum en mars 2019. Lors de 3 réunions intermédiaires entre octobre et février, les étudiant·e·s pourront échanger avec les artistes sur leur travail. Toutes les œuvres et le code seront publié·e·s sous Licence Art Libre & GPL. L’atelier se déroulera principalement en anglais, avec des traductions en français sous forme de résumés. Si vous souhaitez participer, merci de vous inscrire via an@constantvzw.org.
Une séance d’information sera organisée au Mundaneum – 76 rue de Nimy @ 7000 Mons – le 25 septembre 2019 de 15 à 17h.
Plus d’informations:
L’algolittérature est un moyen de situer la machine dans le monde comme une narratrice. Ce qui nous intéresse est la perspective développée par la machine, les procédés de fabrication et les idéologies qui se cachent derrière l’interface. Nous produirons des récits et des textes du point de vue de l’algorithme, du logiciel. Dans cette optique, il est possible de rendre visible le processus entier ou seulement une petite partie (p.ex. les manières de transformer du texte en chiffres: one-hot-vector, matrices de co-occurrences, tf-idf; les techniques pour chercher des motifs dans les ‘vector spaces’: support vector machine, réseau de neurones, Naïve Bayes; l’accessibilité et la construction des sets de données….).
Tout nous intéresse au même niveau.
En travaillant de cette façon, on pourrait dire, avec un clin d’œil, que nous sommes les ambassadeur/drice/s de ce nouveau peuple, un peu inquiétant parce que trop secret mais qui occupe une place de plus en plus importante sur notre planète. Ils ont été conçus comme des ouvriers au service de l’homme mais sont progressivement devenus si complexes et si puissants qu’ils commencent à mener leur vie de façon autonome, même s’ils restent invisibles. Créer de l’algolittérature est une tentative de comprendre leur language et de leur donner une voix, de permettre d’entrer en dialogue avec eux, dans l’idée d’alphabétiser de plus en plus de gens en leur permettant d’éviter l’obligation d’étudier intensivement pendant quelques années. Il s’agit de développer la création littéraire conceptuelle avec un objectif contemporain spécifique.
http://www.mundaneum.org/
http://www.algolit.net
Catalogue de la dernière exposition en novembre 2017: http://www.algolit.net/index.php/Rencontres_Algolitt%C3%A9raires
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