Quinzaine Numérique @ Mons – 27/09 > 19/10/14

Après le thème «l’intelligence collective et de la création numérique» proposé par Kim Leroy pour l’édition 2013.

L’édition 2014 aura comme thème :

qnMons

Ce thème nous permet de traiter de pistes artistiques, scientifiques, techniques et sociétales. Les Arts Numériques sont en relation permanente avec notre époque, l’ère numérique, et toutes les questions posées par les bouleversements technologiques en termes de création, de connaissance, de transmission, de société…
Les arts numériques ne se conçoivent pas sans réflexion à propos de l’état du monde et, dans leur enseignement, la formation de citoyens maitrisant leurs outils et leur destinée.

La présentation du thème par Didier Villers d’UMONS et LoLiGrUB :

De tous temps, les innovations technologiques ont nourri la créativité de l’homme dans tous les domaines d’activités de la société : agriculture, construction, industrie, éducation, médecine, arts & culture, … Certaines de ces avancées ont été tellement importantes qu’elles ont constitué une véritable rupture, un changement de paradigme. C’est le cas de l’invention de l’imprimerie, de la révolution industrielle et de l’émergence successive depuis la seconde moitié du XXème siècle de l’électronique, des nanotechnologies et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

À l’aube de l’électronique, l’enfant ou l’adulte passionné qui désossait un vieil appareil pouvait encore palper, appréhender le fonctionnement de la technologie qu’il avait sous les doigts. Les premiers musiciens électroniques interagissaient , créaient de nouveaux sons à l’aide de quelques boutons. Des artistes expérimentaient de nouveaux matériaux. Maîtriser la technologie restait possible malgré une complexité toujours croissante de relations entre causes et effets. Entre-temps, l’informatique était née, en 1944 l’ordinateur Colossus avait vaincu l’électromécanique des machines de chiffrement Enigma et Lorenz. Très vite, dans les décennies qui ont suivi, on découvrira que de nouvelles entités, « programmes » ou « algorithmes » allaient dicter le cours du monde.

L’apogée de la technologie de l’information et de la communication ne nous empêchera cependant pas de continuer à rêver et créer, mais pour cela, il nous faut à présent intégrer un nouveau modèle mental. Le peintre maîtrisait pinceaux, couteaux, peinture et textures. Le créateur d’image d’aujourd’hui programme filtres, masques et déformations. Le virtuose pouvait se focaliser sur son instrument, sa partition. Le musicien actuel remixe, ré-échantillonne ses samples. Les BD ne se dessinent plus à l’encre de chine, mais avec des tablettes graphiques. Le monde dans lequel nous évoluons tous est de plus en plus gagné par ces technologies : ordinateurs, smartphones, voitures, électroménagers, GPS, puces et capteurs divers, tous de plus en plus interconnectés !

Les créateurs de demain seront ceux qui auront appris à lire et écrire ces nouvelles partitions que sont les programmes. Au delà, tous les citoyens qui veulent comprendre les enjeux essentiels de la société, conserver le contrôle de leurs libertés individuelles et envisager des projets pour l’avenir feront facilement le choix entre apprendre au moins un peu à programmer ou accepter d’être programmé.

Consultez le :