Création de « Jean Jean ou on a pas tous la chance d’être cool » d’Axel Cornil, mis en scène par Valentin Demarcin, du 11 au 22 octobre 2016 au Petit Varia.
Avec Guillaume Kerbusch, Marie-Charlotte Siokos, Vincent Van Laethem.
Texte publié chez Lansman Editeur.
Je et les autres
Personne ne fait attention à Jean Jean. Dans sa vie comme à l’école, il ne se passe rien ou franchement pas grand-chose. À part quelques discussions avec Claire, «lafillelapluschiantedelécole», et Arthur, «lemeclepluscooldelécole», qui vivent évidemment une vie formidable, à part quelques échanges avec ses parents qui débordent d’amour et de compréhension à son égard, sa vie est nulle, chiante et totalement insipide. Il a beau faire tout et n’importe quoi pour se faire remarquer, rien n’y fait. A croire qu’il est invisible. Quelque chose doit se passer pour qu’il existe enfin aux yeux des autres, mais quoi ? Les idées vont fuser, de la plus saugrenue à la plus fantasque, de la plus sombre à la plus lumineuse…
Entre « cool-attitude », désarroi, discours mégalos ou propos autocentrés, Jean-Jean est à cet âge de faire peau neuve et de dépasser l’enfance. Son cheminement est d’autant difficile que ses assises narcissiques sont défaillantes et perturbées par ce que les autres lui envoient en écho ou par ce qu’il s’invente des autres.
Les scènes surfent sur le comique de situations hautes en couleur et le spectacle, rythmé par des chansons, du rap, du slam, nous fait naviguer sur des eaux miroirantes : là où se reflètent l’image troublée de soi et le regard déformé des autres…