« 2³ »

« 2³ » est un projet artistique inspiré par des mouvements tels que le pop art ou encore le surréalisme qui questionne les relations poétiques entre deux objets par le biais de trois dichotomies : celle de forme, celle de taille et celle de couleur.

Celle de forme s’exprime par le biais de la dualité des objets, tantôt appartenant à un même vocabulaire (le pylône et l’ampoule , l’un servant à utiliser l’autre), tantôt sont opposés (l’arbre et la voiture, l’un marqueur de la Nature, l’autre de l’Artificiel).

Ensuite, la dualité de la taille se montre par l’inversion du rapport de proportion entre les différentes paires d’objets, l’objet supposément le plus petit étant le plus grand et inversement. Enfin, la dualité de la couleur est la fondation de la relation poétique des paires d’objets, les interactions de couleurs pouvant alors renforcer les différences des objets, ou alors flouter les frontières entre ceux-ci, amenant alors le regardant à une questionnement sur le rapport qu’il suppose exister entre ces objets.

Ci-après vous seront montrées 6 séries de 8 rendus de modélisation 3D de ces paires d’objets. Nous choisirons alors par paire d’objets l’image qui nous semble la plus pertinente en terme de poétique entre les objets ainsi que certaines remarques en terme de clarté et limite des couleurs.

Paire n°1 : Court-circuit
Court-circuit est une paire discutant de notre rapport à l’électricité par le biais de
la couleur, pour cela nous choisirons la paire rouge-vert comme celle étant la plus intéressante du point de vue de la relation poétique entre les objets. Le poteau
électrique vert se montrant comme l’arbre de la civilisation moderne, l’ampoule rouge représenterait l’électricité comme le sang qui parcourt le monde.

Paire n°2 : Sourire d’enfer.
Sourire d’enfer est une paire constituée d’une dent imitant le dentifrice et d’une
brosse à dents. Comme image dont la poétique me semble la plus poussée, nous
avons choisi la paire jaune et bleue, la brosse jaune au lieu de la dent et la dent
bleue comme le dentifrice qu’elle imite.

Paire n°3 : Bouquet de plastique.
Bouquet de plastique est une paire discutant de la dualité de l’artificiel et du
naturel, de la pollution infligée à la Nature. Pour cela, nous trouvons la paire la
plus poétique comme étant la rouge et vert, le rouge de la voiture, comme le meurtrier de la Nature et ce vert synonyme de Nature la recouvrant comme si elle gagnait sur l’automobile.

Paire n°4 : J’en mange mon chapeau.
La paire « j’en mange mon chapeau » se base sur une inversion de rôle entre la toque représentant le chef cuisinier qui se ferait cuisiner lui-même dans un micro-ondes, allant donc aux antipodes de la gastronomie. Comme image la plus poétique j’ai donc choisi la noir et blanc pour sa représentation de la toque comme brûlée par le système qui lui en demande toujours plus pour ses exigences de qualité arbitraires.

Paire n° 5 : 6 pieds sous terre.
Cette paire se base sur la dualité de l’outil de construction qui à l’air d’exhumer
ce qu’il est supposé aider à construire. La paire choisie en terme de poétique est la paire blanc et or, l’or de la maison représentant la valeur et le poids du marché immobilier, exhumé de sa tombe depuis la crise de 2008 par une pelle.

Paire n°6 : Ascenseur émotionnel.
Cette paire, ascenseur émotionnel, représente une pilule de viagra associée à une
échelle qui illustre le montée associée à sa consommation. Comme image la plus
poétique nous avons choisi la bleu et rouge, le rouge représentant le rouge du
sang de l’organe et le bleu de la pilule sur l’échelle pour représenter la « montée ».

 Conclusion
Ce travail nous a vraiment permis de réfléchir sur les liens colorés que de simples
paires d’objets pouvaient avoir et en quoi un simple changement de couleur pouvait en changer toute la poétique ou encore nous donner une méthodologie sur comment attaquer un projet avant tout conceptuel puisque basé sur le simple thème de la couleur. Il en va de même pour les distinctions de clarté ainsi que les limites entre les couleurs, les couleurs dites plus « criardes » tel un jaune ou un orange, se détachant nettement plus, là ou une combinaison d’un violet et d’un vert-jaune floutait les limites entre elles.